[Xantia jusqu’à 1997] [Xantia à partir de 1998] [Xantia 2001]
[Xantia ACTIVA][Hydractive II] [Habitacle] [Versions Diesel]
[Caractéristiques berlines][caractéristiques break]
[Galerie]
Sortie en mars 1993, Xantia a la lourde tâche de redorer le blason de Citroën dans ce segment de marché. En effet, malgré des chiffres de ventes toujours élevés, et une très nette amélioration de la qualité de construction à partir de 1987, la BX a toujours souffert de l’image de voiture « quincaillerie ». Cette image, en majeure partie due au premier habitacle façon « Goldorak » et à son insonorisation plutôt légère, lui collera à la peau jusqu’au dernier modèle. Ayons quand-même une pensée pour la BX GTI 16 soupapes qui emmène cinq passagers et leurs bagages, à 218 km/h et dans un confort inégalé grâce à ses 160 chevaux et sa suspension hydropneumatique
Les ingénieurs de la marque aux chevrons savent donc qu’ils n’ont pas droit à l’erreur. D’ailleurs, le projet commence dès 1987, année du restylage de la BX. C’est le projet X.
Le dessinateur Jean Giret propose très tôt un projet de carrosserie. L’arrière rappelle fortement la grande époque de Robert Opron !
Puis les bureaux d’études de Peugeot, ceux de Citroën et bien sûr ceux de Bertone font leurs propositions :
Le projet de Peugeot montre des lignes très tendues,
proches de celles de la BX. Il faut noter de très originales
poignées de portes qui semblaient être intégrées au dessus de
la ceinture de caisse, un peu à la façon de l’ALFA 156 qui
est beaucoup plus récente ! 
La proposition de Citroën est plus proche de la ligne
définitive. La face avant est traitée à la façon ZX. Notons
la présence d’une glace de custode. La remontée de la
ceinture de caisse est très marquée dès le milieu de la porte
arrière. 
Le dessin de Bertone sera retenu. On note les boucliers
presque identiques à ceux de la série, les poignées de portes,
qui ne seront malheureusement jamais peintes en production, la
ceinture de caisse remontant très légèrement en fin de porte
arrière. 
Bertone avait fait plusieurs propositions avant la maquette. Sur celle de gauche, le traitement des flans fait penser à celui de la XM. Celui de droite est sûrement un des derniers dessins. L’arrière évoluera encore pour adopter le pincement vertical caractéristique de la vitre arrière. La porte de coffre deviendra concave pour donner à Xantia la poupe qu’on lui connaît.
Bertone a également proposé des dessins pour l’habitacle de la voiture. En voici un exemple :
La
célèbre et discutable barre de maintien est déjà là, la
forme générale du tableau de bord également. Le tableau de
bord semble faire appel à l’affichage digital. Le volant
est monobranche…
Parmi les projets de
Citroën, on peut trouver cette maquette heureusement non retenue
où un volant dans le style Renault 25 côtoie un tableau de bord
façon Peugeot 309 agrémenté de satellites énormes.
Fort heureusement, d’autres dessins ont été proposés. On retrouve la planche de bord de Bertone débarrassée de son affichage central. Le dessin des portes à évolué vers sa forme définitive. Le volant est à trois branches. Ce n’est pas celui qui équipera les premiers modèles.
Dès la sortie de Xantia, tout le monde est unanime pour saluer la réussite. Citroën hisse sa berline au niveau des meilleures réalisations étrangères du moment en terme de finition, d’esthétique, d’habitabilité et bien-sûr de confort et de tenue de route. 20 ans après la disparition de la DS, Xantia remet les chevrons sur le devant de la scène.
Afin de satisfaire le plus grand nombre, et au risque de décevoir les citroënistes endurcis, les satellites ont disparus, et les compteurs sont classiquement « à aiguilles » (comme sur la BX série 2 d’ailleurs). L’essuie-glace mono-balai a lui aussi été remisé au rayon des souvenirs.
Coté transmission, c’est bien sûr une traction avant. La suspension est hydropneumatique. La carrosserie, étudiée en collaboration avec Bertone, est une « deux volumes et demi » ce qui n’est pas courant chez Citroën. L’hydraulique fait appel à une pompe à deux étages : un pour la suspension, l’autre pour la direction assistée.
Le train arrière, expérimenté sur la ZX, est capable de braquer légèrement en fonction de l’accélération transversale.
Dès sa sortie, elle peut être équipée en plus de la suspension hydractive II qui ne connaît pas de concurrence. Au niveau des motorisations, elle peut recevoir le vieux 1600 cm3 de la BX (en version catalysée), ou les tous nouveaux 1800 cm3, 2000 cm3 et 2000 cm316 soupapes.
En 1996 un break apparaît, ainsi que de nouveaux moteurs essence : 1800 cm316 soupapes, et 2000 cm3turbo de 150 chevaux. Les 2000 cm38 et 16 soupapes sont complètement revus. Le 1600 cm3 est abandonné.
Cette même année, Xantia ACTIVA fait son apparition. Il s’agit d’un modèle spécifique reconnaissable à des éléments de carrosserie particuliers et à sa finition de très haut niveau. Elle est équipée en série de la suspension hydractive II et du nouveau système anti-roulis. Ce dernier lui permet de « virer parfaitement à plat ». C’est la dernière évolution en date de la fameuse suspension Citroën sortie en grande série sur la DS en 1955. Elle représente 45 ans de progrès et porte à 9 le nombre de sphères embarquées : 4 pour les roues, l’accumulateur principal, l’accumulateur du système anti-roulis, 2 régulateurs pour hydractive II, et enfin l’accumulateur du système anti-affaissement !
Une version V6 de 194 chevaux est disponible depuis 1996. Elle devient avec la XM, la Citroën la plus puissante produite en série.
En 1998, Xantia change de look et d’intérieur. Ces quelques retouches esthétiques lui permettent d’attendre la relève avec sérénité. Le modèle 2001 devrait être entièrement nouveau.
On peut regretter que PSA ai souhaité privilégier la marque au Lion en présentant un coupé sur la base de la 406. L’image ci-contre montre qu’un coupé sur base de Xantia, équipée des mêmes motorisations que sa cousine sochalienne, mais enrichie de la suspension Hydractive aurait été une rude concurrente !